Dans le cadre des nouvelles approches d’ordre économique, toute œuvre de développement à travers le monde devrait englober un aspect écologique et obéir à des exigences environnementales, ce qui implique, forcément, le volet énergétique.
C’est donc dans cet esprit qu’une convention de partenariat vient d’être signée entre l’Agence foncière industrielle (AFI) et l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (Anme) en vue de l’émergences de zones industrielles dites durables tout en réhabilitant celles existantes conformément aux données environnementales en vigueur.
D’ailleurs, cette convention intervient en marge de la tenue à Tunis du Forum intitulé, « Les défis de la décarbonation de l’industrie tunisienne : vers des zones industrielles intelligentes et décarbonées », dans un contexte mondial marqué par l’urgence climatique et l’obligation de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Plus encore, afin de conférer un cachet concret à cette démarche, un comité de pilotage a été créé associant les deux organismes en vue de la mise en œuvre de projets communs s’étalant sur une période de trois ans.
Ainsi, tenant à garantir son adhésion aux stratégies internationales pour la lutte contre les changements climatiques, la Tunisie met tout en œuvre pour accélérer sa marche résolue vers un avenir durable de sa stratégie énergétique nationale, d’où l’importance pour les entreprises industrielles de figurer parmi les premières à s’inscrire dans la transition énergétique et la réduction des émissions polluantes, surtout si l’on sait que le secteur industriel se trouve en deuxième place en tant que consommateur d’énergie.
Il est utile de mentionner que la Tunisie a déjà mis au point une stratégie de transition énergétique prévoyant, notamment d’ici l’an 2030, une réduction de la demande d’énergie primaire de l’ordre de 30 %, tout en produisant 35 % de l’électricité à partir d’énergies renouvelables. Sans oublier de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre de 45 % par rapport à 2010.
Cela aura l’avantage d’atténuer l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur l’économie tunisienne et, par voie de conséquence, de réduire la charge sur le budget de l’Etat
Or, la mise en œuvre de la stratégie de transition énergétique semble prendre un certain retard en raison de la lenteur et de la complexité des procédures, d’où l’impératif, selon les spécialistes, d’améliorer le cadre réglementaire, de simplifier et de numériser le côté administratif, d’introduire des approches innovantes et d’assurer des programmes de formation pour les ressources et les compétences humaines.
De toute évidence, l’engagement du gouvernement tunisien à réussir la transition énergétique est ferme en vue de consacrer le caractère écologique à son œuvre de développement durable et de mettre le cap, une fois pour toutes, sur les énergies renouvelables et la transition énergétique.